Home | BAC/Teze | Biblioteca | Jobs | Referate | Horoscop | Muzica | Dex | Games | Barbie

 

Search!

     

 

Index | Forum | E-mail

   

 Le mot Internet est apparu en France en 1996 et il a fait rapidement fortune dans les medias. Un an apres, une enquete revelait que 70% des 18-24 ans etaient interesses a Internet. Bienvenue sur ScoalaOnline !

 

 
 
 
 
 Meniu rapid  Portalul e-scoala | CAMPUS ASLS | Forum discutii | Premii de excelenta | Europa





 

 

 

Retour à l'index

La période féodale
l'ancien français (IXe - XIIIe siècle)


La dislocation de l'Empire de Charlemagne entraîna un grand nombre de conséquences qui eurent des incidences sur la langue: règne de la féodalité, qui morcela l'autorité royale; invasion des Normands en Angleterre, en France et en Italie; ère des croisades, qui fit découvrir l'Orient; toute-puissance de l'Église de Rome, qui assujettit le monde chrétien. En même temps, deux grandes puissances firent leur entrée: l'islam turc, qui arrêta l'essor des Arabes, et l'expansion mongole dans toute l'Asie, fermée alors aux contacts internationaux. La société médiévale refléta un monde dans lequel l'information était rare, les communications difficiles et les échanges limités. C'est dans ce cadre peu favorable que naquit la langue française.
1. Les temps difficiles
Les caractéristiques principales du régime féodal furent le morcellement et la fidélité. Afin de s'assurer la fidélité de ses vassaux, un suzerain (seigneur) accordait à chacun l'eux un fief (une terre) qui leur servait de moyen de subsistance; en retour, les vassaux s'engageaient à défendre leur seigneur en cas d'attaque extérieure. Quelles furent les conséquences politiques de ce système? Le morcellement du pays et la constitution de grands fiefs, eux-mêmes divisés en une multitude de petits fiefs; les guerres entre seigneurs étaient très fréquentes parce qu'elles permettaient aux vainqueurs d'agrandir leur fief. Chacun vivait par ailleurs relativement indépendant dans son fief, sans contact avec l'extérieur.
Dans un tel système, la monarchie demeurait à peu près sans pouvoir. Au cours du Xe siècle, les rois furent souvent obligés de mener une vie itinérante sur leur petit domaine morcelé et pauvre. Incapable de repousser les envahisseurs vikings (ces «hommes du Nord» - Northmans - venus de la Scandinavie), Charles III (le Simple) leur concéda en 911 une province entière, la Normandie, dont le suzerain réussira à être plus puissant que le roi de France: le duc de Normandie devint roi d'Angleterre en 1066, après avoir vaincu Henri Ier de France en 1054. Les Vikings de Normandie, comme cela avait le cas avec les Francs, perdirent graduellement leur langue scandinave. Dans leur duché, désormais libérés de la nécessité de piller pour survivre, les Vikings devinrent sédentaires et fondèrent des familles avec les femmes du pays, des Normandes. Celles-ci parlaient le normand, une langue romane qu'elles ont appris naturellement à leurs enfants. On estime que le langue des Vikings, encore vivante à Bayeux au milieu du Xe siècle, n'a pas survécu bien longtemps au-delà de cette date.


2. L'impact linguistique

Dans de telles conditions, les divergences qui existaient déjà entre les parlers locaux se développèrent et s'affermirent. Chaque village et chaque ville eut son parler distinct: la langue évolua partout librement, sans contrainte. Ce que nous appelons l'ancien français correspondait à un certain nombre de variétés linguistiques essentiellement orales, hétérogènes géographiquement, non normalisées et non codifiées. Les dialectes se multipliaient et se divisaient en trois grands ensembles assez nettement individualisés, comme on les retrouve encore aujourd'hui: les langues d'oïl au nord, les langues d'oc au sud, le franco-provençal en Franche-Comté, en Savoie, au Val-d'Aoste (Italie) et dans l'actuelle Suisse romande.
Au Xe siècle, le français, que l'on associe souvent au francien, n’occupait encore qu’une base territoriale étroite parmi les langues d'oïl: il n'était parlé que dans les régions de Paris et d'Orléans, par les couches supérieures de la population. Les rois de France, pour leur part, parlaient encore le francique (une langue germanique). Les langues d'oc du Sud correspondaient à la partie de la Gaule la plus profondément romanisée, qui n'a pas fait partie du domaine des Francs, mais a été soumise un temps à la domination wisigothe, laquelle n'a toutefois pas laissé de traces directes dans la langue. Quant aux langues franco-provençales, elles correspondaient plus ou moins à des anciennes possessions des Burgondes, puis de l'empereur du Saint Empire romain germanique. À cette époque, les gens du peuple étaient tous unilingues et parlaient l'un ou l'autre des 600 ou 700 dialectes en usage en France et hors de France. Seuls les lettrés écrivaient en latin d'Église et communiquaient entre eux par cette langue.

3. Le francais gagne du terrain

En 987, Hugues Capet fut élu et couronné roi de France; c'était le premier souverain à ne savoir s'exprimer qu'en langue vernaculaire romane (bientôt le «français»). La dynastie des Capétiens réussit à renforcer l'autorité royale et entreprit la tâche d'agrandir ses domaines. Contrairement aux rois précédents qui transportaient leur capitale d'une ville à l'autre, les Capétiens se fixèrent à Paris. Mais ce n'est qu'en 1119 que le roi Louis VI (règne: 1108-1137), un lointain descendant de Hugues Capet, se proclama, dans une lettre au pape Calixte II, «roi de la France, non plus des Francs, et fils particulier de l’Église romaine». C'est le premier texte où il est fait référence au mot France. D'où le mot français et francien. En réalité, c'est le mot françois (prononcé [franswè]) qui existait à l'époque, le mot francien ayant été créé en 1889 par le philologue Gaston Paris pour faire référence au français de l'Île-de-France du XIIIe siècle, par opposition au picard, au normand, au bourguignon, au poitevin, etc. Qu'on l'appelle francien, français ou françois, la langue de l'Île-de-France n'était encore pas très répandue et n'était parlée que dans cette petite région. Il s'agissait d'un ancien français commun, de bonne tenue, distinct du latin des clercs et de l'usage dialectal des Français de l'époque.
L'existence d'une capitale stable contribua à donner du prestige au dialecte du seigneur le plus puissant et du pouvoir politique le plus considérable. L'aristocratie, les clercs, les juristes et la bourgeoisie commencèrent à utiliser le francien. Lorsque Louis IX (dit saint Louis) accéda au trône (1226-1270), l 'unification linguistique était en partie gagnée et la prépondérance du francien définitivement assurée. Après de nombreuses victoires militaires royales, le françois («francien») remplaça progressivement les autres langues d'oïl (orléanais, champenois, angevin, bourbonnais, gallo, picard, etc.) et s'infiltra dans les principales villes du Sud. À la fin de son règne, Louis IX était devenu le plus puissant monarque de toute l'Europe, ce qui assura un prestige certain à sa langue, que l'on appela désormais le français.
Voici un texte d'ancien français datant de 1040 (environ): La vie de saint Alexis. Dans ce texte, Alexis renonce à sa femme, à sa famille et à la «vie dans le monde» pour vivre pauvre et chaste. C'est l'un des premiers textes écrits en ancien français qui nous soit parvenu. Il s'agit ici d'un extrait d'un poème de 125 strophes. Ce n'est donc pas une transcription fidèle de la langue parlée du XIe siècle, mais il faut savoir que la graphie était relativement phonétique et qu'on prononçait toutes les lettres.
Bien que le français ne soit pas alors une langue officielle imposée, il était utilisé comme langue véhiculaire dans les couches supérieures de la population et dans l'armée royale qui, lors des croisades, le porta en Italie, en Espagne, à Chypre, en Syrie et à Jérusalem. La propagation du français se trouva favorisée par la grande mobilité des Français: les guerres continuelles obligeaient des transferts soudains de domicile, qui correspondaient à un véritable nomadisme pour les soldats, les travailleurs manuels, les serfs émancipés, sans oublier les malfaiteurs et le gueux que la misère générale multipliait. De leur côté, les écrivains cessèrent progressivement d'écrire en champenois, en picard ou en normand. Au cours du XIIe siècle, on commença à utiliser le français à l'écrit, particulièrement dans l'administration royale, qui l'employait parallèlement au latin. Mais c'est au XIIIe siècle qu'apparurent des oeuvres littéraires en français. À la fin de ce siècle, le français s'écrivait en Italie (en 1298, Marco Polo rédigea ses récits de voyages en français), en Angleterre (depuis la conquête de Guillaume le Conquérant), en Allemagne et aux Pays-Bas. Évidemment, le peuple ne connaissait rien de cette langue, même en Île-de-France (région de Paris) où les dialectes locaux continuaient de subsister.
Comme on le constate, au fur et à mesure que s'affermissait l'autorité royale et la centralisation du pouvoir, la langue du roi de France gagnait du terrain, particulièrement sur les autres langues d'oïl. Mais, pour quelques siècles encore, le latin gardera ses prérogatives à l'écrit et dans les écoles.

4. Dominance culturelle du latin

Pendant la période féodale, le prestige de l'Église catholique en Europe était immense. Le pape agit comme un véritable arbitre supranational à qui devaient obéissance les rois et l'empereur du Saint Empire romain germanique.
Non seulement le latin était la langue du culte, donc de tout le clergé et des abbayes, mais il demeurait l'unique langue de l'enseignement, de la justice et des chancelleries royales (sauf en France et en Angleterre, où l'on employait le français pour les communications entre les deux royaumes); c'était aussi la langue des sciences et de la philosophie. Les gens instruits devaient nécessairement se servir du latin comme langue seconde: c’était la langue véhiculaire internationale dans tout le monde catholique. Hors d'Europe, le turc, l'arabe, le chinois et le mongol jouaient un rôle analogue.

5. L'état de l’ancien francais

Le XIIIe siècle représenta une époque d'âge d'or pour la France, ce qui a eu pour effet de transformer considérablement la langue. Celle-ci s'enrichit surtout aux points de vue phonétique et lexical, alors qu'elle se simplifiait sur le plan morpho-syntaxique. Sur le plan phonétique, le français du XIIIe siècle constituait un système extrêmement complexe, notamment en ce qui concerne les voyelles; on en dénombrait 33: soit 9 orales, 5 nasales, 11 diphtongues orales, 5 diphtongues nasales, 3 triphtongues. Du côté des consonnes, l'ancien français vit apparaître trois affriquées: [ts] comme dans cent prononcé tsent, [dz] comme dans jambe prononcé djambe, [tch] comme dans cheval prononcé tcheval.
Il est difficile de se faire une idée de ce qu'était, au XIIIe siècle, la prononciation de l'ancien français. En guise d'exemple, prenons ce vers tiré de la Chanson de Roland:
À cette époque, l'écriture était phonétique: toutes les lettres se prononcent. Par rapport à la prononciation actuelle [dépo t'chèvr' blanch], on disait donc alors, en prononçant les lettres: dés péawss detchièvress blan-ntchess. Ce qui donne 26 articulations contre 13 aujourd'hui, où l'on ne prononce plus les -s du pluriel. C'est donc une langue qui paraîtrait rude à plus d'une oreille contemporaine, sans compter la «truculence verbale» courante à l'époque. À cet égard, on aura intérêt à lire le petit extrait du Roman de Renart (fin du XIIIe siècle) reproduit ici:
Sur le plan morpho-syntaxique, l'ancien français conservait encore sa déclinaison à deux cas (déclinaisons) et l'ordre des mots demeurait assez libre dans la phrase, généralement simple et brève. Néanmoins, cette langue restait encore assez près du latin d'origine. En fait foi cette phrase, extraite de la Quête du Graal de 1230, correspondant certainement à du latin francisé: «Sache que molt t'a Notre Sire montré grand débonnaireté quand il en la compagnie de si haute pucelle et si sainte t'a amené.» Pour ce qui est de l'orthographe, elle n'était point encore fixée, mais elle restait très calquée sur les graphies latines.
Dans le vocabulaire, l'ancien français comptait encore une soixantaine de mots gaulois, un fonds important de mots romans populaires, quelques centaines de mots occitans, un millier de mots germaniques et quelques dizaines de mots d'origine arabe. La masse du vocabulaire était encore puisée dans le latin, avec des adaptations phonétiques.

6. Les langues parlées en France

Dans la France de cette époque, les locuteurs du pays parlaient un grand nombre de langues. Généralement, ils ignoraient le latin d'Église, à moins d'être instruits, ce qui était rare. Ils ignoraient également le français, sauf dans la région de l'Île-de-France. Pour résumer rapidement la situation linguistique, on peut dire que les Français parlaient, selon les régions:


- diverses variétés de langues d'oïl: picard, gallo, poitevin, saintongeais, normand, morvandiau, champenois, etc.
- diverses variétés des langues d'oc (gascon, languedocien, provençal, auvergnat-limousin, alpin-dauphinois, etc.) ainsi que le catalan;
- diverses variétés du franco-provençal;
- des langues germaniques: francique, flamand, alsacien, etc.
- le breton ou le basque.
Bref, à cette époque, le français n'était qu'une langue minoritaire parlée dans la région de l'Île-de-France (comme langue maternelle) et en province par une bonne partie de l'aristocratie (comme langue seconde).
De plus, le français n'était pas encore une langue de culture et ne pouvait rivaliser ni avec le latin ni même avec l'arabe, dont la civilisation était alors très en avance sur celle des Occidentaux. On comprendra pourquoi le latin de l'Église se perpétua: il n'avait pas de rival. Et la Renaissance est encore loin.

Retour à l'index

Coordonator sectiune: Marinela Tane | Asistenti: Dan Radu | Madalina Burtan | Andreea Baranga | Isabela Stefanut
+ Asociatia Studentilor din Facultatea de Limbi Straine

 

Home | BAC/Teze | Biblioteca | Referate | Games | Horoscop | Muzica | Versuri | Limbi straine | DEX

Modele CV | Wallpaper | Download gratuit | JOB & CARIERA | Harti | Bancuri si perle | Jocuri Barbie

Iluzii optice | Romana | Geografie | Chimie | Biologie | Engleza | Psihologie | Economie | Istorie | Chat

 

Joburi Studenti JOB-Studenti.ro

Oportunitati si locuri de munca pentru studenti si tineri profesionisti - afla cele mai noi oferte de job!

Online StudentOnlineStudent.ro

Viata in campus: stiri, burse, cazari, cluburi, baluri ale bobocilor - afla totul despre viata in studentie!

Cariere si modele CVStudentCV.ro

Dezvoltare personala pentru tineri - investeste in tine si invata ponturi pentru succesul tau in cariera!

 

 > Contribuie la proiect - Trimite un articol scris de tine

Gazduit de eXtrem computers | Project Manager: Bogdan Gavrila (C)  

 

Toate Drepturile Rezervate - ScoalaOnline Romania